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23 mars 2020

Une transition numérique qui s’accélère en pleine pandémie

Ce texte a initialement été publié par la Vitrine technologie-éducation sous licence CC BY-NC-SA 3.0, avant la création d’Éductive.

une jeune fille regarde son ordinateur

En cette période surréaliste d’appel à la distanciation sociale suite à la propagation du COVID-19, la communauté éducative du Québec fait face à un redoutable défi. Tandis que des milliers d’étudiants des cégeps et universités se retrouvent en congé forcé, les questions qui gravitent autour des cours en ligne et des applications de support à l’enseignement foisonnent sur la toile.

Chip Paucek, CEO de la plateforme d’éducation dédiée au monde universitaire 2U, s’attend d’ailleurs comme le sont de nombreux acteurs de l’industrie de l’éducation numérique, à ce que les établissements soient plus enclins à adopter des modes d’enseignement hybrides dès que la situation s’améliorera.

Cela m’amène à réfléchir à l’accélération de la transition numérique qui impose, de manière brusque, une adaptation rapide aux besoins spécifiques en éducation. En effet, tout le monde doit se mettre au pas, et utiliser l’outil numérique pour continuer à faire tourner la machine économique et sociale. On ne sait pas vraiment pendant combien de temps cette crise mondiale va durer. Certains sont à l’aise, d’autres se débrouillent un peu, quelques-uns sont perdus. Ainsi, dans un élan de solidarité naissent en ligne des multitudes de démos, d’articles de blogues, de vidéos, de visioconférences, de webinaires, etc.

Des applications de travail collaboratif en ligne, que nous connaissons, Zoom, Webex, Hangout, Skype, Teams*, Marcopolo, Whatsapp, etc., certaines se distinguent et valent la peine d’être explorées.

La première, Glowbl, lancée par une petite Startup française tente de réinventer la visioconférence, la classe virtuelle et la formation à distance en innovant dans la gestion de la prise de paroles et l’interactivité entre les participants. C’est une plateforme qui se distingue des autres parce qu’elle s’est vraiment concentrée sur l’expérience de l’utilisateur pour rendre l’échange plus intuitif et socialisant.

 

La deuxième plateforme Engage est un peu plus coûteuse. En effet, elle requiert la possession d’un casque de réalité virtuelle de type Oculus Quest ou HTC VIVE. Ce matériel permet de se retrouver dans une salle de conférence, dans un milieu naturel ou en classe avec des participants représentés par leur Avatar. Engage est aussi une plateforme qui permet aux utilisateurs férus de technologie de créer leur propre environnement d’immersion. Pour avoir essayé un cours d’anatomie via Engage au Immersive Learning Lab, centre d’exploration en réalité virtuelle, je peux dire qu’il s’agit d’une pratique très avancée de l’enseignement à distance. Engage est utilisé dans plusieurs universités reconnues telles que les universités de Brighton ou d’Oxford par exemple, dans diverses formations, mais aussi dans le monde de l’entreprise et de l’événementiel.

*Les établissements québécois peuvent majoritairement accéder à Microsoft Teams. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre administration.

À propos de l'auteure

Florence Sedaminou Muratet

Anthropologue, professeure d’histoire et linguiste, Florence a forgé a 20 ans d’expérience dans le domaine de l’éducation. Conseillère en pédagogie numérique, elle a pour mission d’assurer la veille sur les technologies émergentes et d’accompagner les professionnels de l’apprentissage.

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